Christophe Proença interpelle la ministre de l'Agriculture sur la filière noix
- Christophe Proença
- 5 déc. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 déc. 2024

Christophe Proença, député du Lot, a consacré sa première question au gouvernement à la situation alarmante de la filière noix. Cette prise de parole, tenue lors de la séance des questions au gouvernement, fait suite à sa rencontre avec les producteurs de noix le 24 octobre dernier à sa permanence. Il avait alors promis de porter leur voix dans l'hémicycle, et c'est chose faite aujourd'hui.
Devant la ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, M. Proença a rappelé les défis majeurs auxquels font face les producteurs : maladies fongiques, dérèglement climatique, concurrence internationale, et des récoltes calamiteuses dans le Sud-Ouest comme dans le Dauphiné. Il a aussi dénoncé l'insuffisance du plan de soutien proposé en 2023, dont les critères d'éligibilité ont exclu neuf exploitations sur dix dans le Lot.
"Ces femmes et ces hommes qui nous nourrissent méritent bien plus que des effets d’annonce. Quelle solution allez-vous leur proposer pour sauver notre agriculture, sa souveraineté, et surtout protéger nos agriculteurs et les filières en danger ?" a-t-il martelé, suscitant des applaudissements nourris sur les bancs de l’Assemblée.
Christophe Proença a élargi son intervention à d'autres filières sous pression, notamment la viticulture, qui fait face aux mêmes enjeux environnementaux et à une concurrence internationale déloyale. Tout comme les noyers, de nombreux ceps de vigne sont aujourd’hui arrachés, menaçant l’équilibre économique et social de nos territoires ruraux. Il a également souligné l’urgence de la situation en élevage, particulièrement affecté par de nombreuses crises sanitaires et les difficultés liées aux vaccinations.
En réponse, la ministre a exprimé son soutien à la filière noix et mis en avant la création d'une AOP Noix de France, tout en soulignant les efforts de structuration en cours. Elle a également évoqué les moyens alloués dans le cadre du plan France 2030 pour la rénovation des vergers.
Mais Christophe Proença a tenu à rappeler, en conclusion, que les agriculteurs attendent des actes concrets : "Vous n’avez pas cité la recherche, qui doit disposer de moyens puissants pour aider les filières à développer des solutions durables." Une nécessité pour garantir l'avenir des productions emblématiques du Lot.
Ma question au gouvernement en intégralité :
Comments