Un vote historique pour réguler l’installation des médecins
- Christophe Proença
- 4 avr.
- 2 min de lecture

Mercredi 2 avril 2025, tard dans la nuit, l’Assemblée nationale a voté en faveur d’une avancée majeure pour l’accès aux soins : la régulation de l’installation des médecins. Après 3 ans de travail et de débats transpartisans, cet amendement, porté en commission par mon collègue Guillaume Garot, vise à corriger une injustice criante : pendant que certains territoires voient leur offre médicale se renforcer, d’autres continuent de perdre des praticiens, laissant des milliers de patients sans solution.
Près de 20 % des Français n’ont pas de médecin traitant. Une catastrophe annoncée si nous n’agissons pas.
✅ Un dispositif équilibré et juste
Contrairement aux idées reçues, la liberté d’installation des médecins reste totale sur 87 % du territoire, y compris dans le Lot.
Ce texte vise uniquement à éviter une concentration excessive de praticiens dans les zones déjà surdotées, au détriment des territoires sous-dotés. Il concerne toutes les spécialités de la médecine de ville, qu’il s’agisse de médecins libéraux ou salariés.
👉 Pourquoi réguler ? Parce que nous le faisons déjà pour d’autres professionnels de santé. Les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes sont déjà soumis à des règles d’installation pour éviter des déserts médicaux… Pourquoi les médecins devraient-ils être les seuls à échapper à toute régulation ?
Bien que nécessaire, cette régulation ne suffira pas à elle seule.
Nous devons aussi agir sur l’accès aux études médicales et accompagner les nouvelles formes d’exercice. La levée du numerus clausus ne produira ses effets qu’à long terme. L’action des collectivités a apporté des réponses mais ne peut être une seule solution pérenne. Ne pas voter cette loi reviendrait à dire que la situation serait convenable. Or, l’attente est importante.
➡️ Le texte part maintenant au Sénat avant un vote définitif en mai.
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