top of page
  • Facebook
  • X
  • Instagram
  • LinkedIn
Rechercher

Mortalité infantile : Christophe Proença répond présent et défend la ruralité

Dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 mai 2025, à l’occasion de la niche parlementaire du Groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT), l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi essentielle portée par le député corse Paul-André Colombani, visant à lutter contre la mortalité infantile en France. Sur 124 votants, le texte a recueilli 97 voix pour, 4 contre et 23 abstentions.


Le député du Lot, Christophe Proença, a pris la parole dans l’hémicycle pour alerter sur les chiffres inquiétants de mortalité infantile dans son département :


“Je voudrais parler au nom de la ruralité. Le département du Lot se rapproche de la Seine-Saint-Denis en matière de mortalité infantile. Pourtant, nous sommes deux départements complètement différents ; l’un est rural, l’autre est urbain. Et pourtant, tous deux battent un triste record. Le Lot a un taux de mortalité très élevé (6,2 pour 1000), alors qu’on est dans un département très agréable à vivre.”


Et le député d’ajouter : “ces derniers mois, plusieurs enfants sont nés à domicile ou dans un véhicule avec l’assistance des pompiers, faute de temps suffisant pour atteindre la maternité. Je considère que les risques pris par les gens dans ces territoires, que ce soit pour l’accès à la maternité ou l’accès aux urgences, doivent être pris en compte par le Gouvernement.”


La proposition de loi adoptée comporte plusieurs mesures fortes : la création d’un registre national des naissances via un élargissement du système national des données de santé ; l’évaluation obligatoire des alternatives avant tout retrait d’autorisation médicale dans un territoire, avec des états des lieux confiés aux ARS et un rapport remis au Parlement ; l’instauration d’une formation continue obligatoire aux gestes d’urgence obstétrique et au transfert périnatal pour les professionnels de santé exerçant en gynécologie-obstétrique.


Le texte a été largement adopté, preuve de son caractère transpartisan. Seul le groupe présidentiel (EPR) s’est abstenu ou y a fait obstacle. Pourtant, la situation sanitaire l’exige.


Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon l’INSEE, la mortalité infantile en France a augmenté, passant de 3,6 pour 1 000 enfants nés vivants en 2020, à 4 pour 1 000 en 2022. Elle est désormais plus élevée que la moyenne européenne, et supérieure à celle observée en Allemagne (3,2) ou en Espagne (2,6). Ce constat est alarmant.


Il est urgent d’interroger les causes de cette dégradation : désertification médicale, fermeture des maternités de proximité, raréfaction des pédiatres, inégalités territoriales criantes. Pour le député du Lot, l’État ne peut plus fermer de maternités. Le seuil critique est dépassé.


Retrouvez l'intervention du député Christophe Proença en intégralité :


 
 
 

Comments


bottom of page